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Dans le basket, il y à des joueurs, des coachs, un règlement et des arbitres afin de faire respecter le code de jeu. Aujourd’hui, c’est Laura LLavador qui est mise en avant, une Carmausine bien connue du coté Pyrénéen, qui commence à se faire sa place au niveau national avec une excellente saison en LFB.

Pouvez vous vous présenter, nous faire un petit récup de votre carrière ?

J’ai 29 ans (anniversaire le 22janvier), et j’ai commencé le basket à l’âge de 13 ans et demi car je traînais tout le temps aux entraînements de ma sœur et un jour on m’a fait jouer car il manquait quelqu’un pour faire du 5 contre 5. Ça changeait un peu du Handball et de la Natation. Ensuite à l’âge de 16 ans, le club m’a inscrit à une formation arbitre car il manquait des arbitres au club, et avec mon groupe d’amis on s’est pris au jeu et la cohésion du groupe nous a fait apprécier l’activité. Derrière, j’ai voulu continuer tout en essayant de gravir les échelons mais toujours dans l’optique de la découverte : celle de nouvelle catégorie à arbitrer. Et un jour, j’ai dû faire un choix entre l’arbitrage et le jeu car les rencontres de N2 avaient lieu le même jour que les matchs à siffler.

Boris Bouchabou et Laura LLavador lors de la finale U18 en 2019 à Paris Bercy

Comment vous êtes vous entretenu pendant le confinement et cette période d’inactivité ?

C’est assez mitigé je dirais. J’ai eu de gros élans de sport mais également de longs moments de déprime et de perte d’envie. Ici, la reprise depuis l’été et le premier confinement a été très difficile au niveau cardio. On s’est ré-athletisé difficilement pour le début de la saison mais celui-ci a traîné à démarrer car les équipes ont eu énormément de reports de matchs (cas covid dans les équipes). On était sur des rythmes inhabituels (1 match par mois) alors il fallait absolument entretenir le foncier pour minimiser les risques de blessures.

Quelles sont vos ambitions/objectifs pour cette saison, puis à plus long termes ?

Je goûte cette année à la NM1 alors mon objectif est simple : me faire au niveau de jeu de la NM1. Les rencontres se faisant rares, il faut honorer chaque match et espérer pouvoir donner le meilleur de soi. Quant aux idées folles ; j’aimerai un jour pouvoir arbitrer en Jeep Élite.

Pourquoi avoir choisi ce club ?

Étant originaire de Carmaux, qui plus est ma soeur étant déjà au club ; le choix s’est fait naturellement. Au lieu de déposer une fille à l’entraînement, mon père en déposait deux…

Laura LLavador et Dorian Malphettes tous deux arbitres de Haut Niveau, issus du club Carmausin (Photo : U.S. Carmaux)

Comment combiner le basket avec la vie de famille/travail/étude ?

Quand le rythme est soutenu, le temps consacré à la famille est réduit forcément mais on savoure chaque moment que le temps nous offre, comme un moment précieux.

Comment envisagez-vous la reprise et la fin de saison ?

Il n’y a pas de reprise car on ne s’est jamais arrêté et plus particulièrement les femmes arbitres car la Ligue Féminine a immédiatement souhaité poursuivre le championnat. Concernant la fin de saison, il semblerait que les clubs veuillent mener le championnat à son terme, alors nous finirons mais probablement avec des jours, des semaines, voire des mois de décalage. En ce qui concerne les catégories qualifiées de non-professionnelles, j’ai peu d’espoirs de reprise du championnat pour cette année.

Pouvez vous nous décrire une semaine ‘’type’’ ?

La semaine dépend bien évidemment du nombre de matchs dans la semaine mais s’il n’y a qu’un match par semaine cela donne quelque chose comme ça : Lundi débriefing du match précédent (2 à 4H de travail), Mardi activité physique (2H), Mercredi c’est au tour du renforcement musculaire, Jeudi matin : test PCR (nouveau protocole a intégrer) cela comptabilise 1H de route au total et en fin d’après-midi j’aime bien faire du fractionné doux (30/30 ou 1min/1min) pour travailler mon cardio et la résistance : j’alterne la marche avec la course, et ou la course avec le sprint. La durée de travail dépend de mon état de forme (45 min à 2H30). Je mets un point d’honneur aux assouplissements, cela m’arrive d’en faire tous les jours car la vieillesse arrive à « grand pas de géant ». Le vendredi c’est le jour de la préparation du match avec le visionnage des matchs des 2 équipes à arbitrer (minimum 2H) et la réalisation des clips si besoin d’échanger sur des points précis. Samedi départ pour le match, briefing avec le la les collègues, arbitrage et retour maison tardif et ou hôtel. La semaine, je fais très attention à mon alimentation mais le samedi après le match je pourrais manger une côte de boeuf à moi seule ! Enfin, le dimanche c’est le seul jour où je ne veux pas entendre parler d’arbitrage. Bien évidemment lorsqu’il y’a deux ou trois matchs en une semaine, cela se condense drastiquement et l’activité physique doit être plus douce en vue de la récupération.

Laura LLavador, une des rares arbitres en activité actuellement, toujours joyeuse sur et en dehors des parquets (Photo : U.S. Carmaux)

Pouvez vous nous donner vos points forts/faibles, les choses à améliorer/travailler ?

C’est compliqué de répondre à ça, car chaque chose, chaque point est toujours perfectible. C’est un véritable travail de persévérance.

Que faites vous en dehors du basket pendant vos temps libre ?

La situation sanitaire a beaucoup réduit nos sorties et échanges alors pour le moment je me cantonne aux activités d’intérieur. J’aime beaucoup cuisiner et trouver de nouvelles recettes à exécuter. J’adore passer des heures à peindre, surtout des tableaux avec une multitude de détails mais j’aime aussi bricoler et travailler le bois. Quant à la lecture, c’était mon activité favorite mais j’ai soudainement perdu le goût de lire depuis pas mal de temps.

Merci de votre participation, un dernier mot à nous dire ?

Cette période est très difficile moralement, il faut tenir le coup en nous ressourçant, en nous rechargeant de nos passions !

Courage à tous.

Categories: Elite, Interviews

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