Il était le coach emblématique de Colomiers en NF1 depuis 2012, il reste présent au niveau de la ligue et de la formation des jeunes, notamment du coté féminin.
Bonjour Guillaume, peux tu te présenter, nous en dire un peu plus sur toi qu’on ne sait peut-être pas encore ?
Guillaume CORMONT, 42 ans, conseiller technique fédéral à la ligue d’occitanie de basket depuis mars 2009. Pour les hobbies… je navigue entre musique, cuisine, un petit peu de sneakers, j’ai aussi une passion, dès que le temps le permet, pour mes moments paddle et autres chez moi à saint Antonin Noble Val…et on m’a aussi un peu forcé à la rando et j’avoue y avoir prit du plaisir…
Peux tu nous décrire ton parcours de coach ?
J’ai été salarié d’un club parisien avant d’arriver dans la région toulousaine en 2005, j’ai entraîné en PNF au BLAC il y a bien longtemps, des U13 à l’Astro, puis des minimes France, au TCMS, au TBC, en Nm3 à Lavaur, j’ai été aussi assistant de Mathieu Chauvet en LFB au TMB où je m’occupais de la vidéo et du travail individuel le midi. Je viens de terminer , ou presque, la neuvième saison à la tête de la Nf1 de l’US Colomiers. J’ai aussi eu la chance d’être assistant lors de deux campagnes avec des équipes nationales U18 et U20, soldées les deux par une médaille d’argent. À la ligue d’Occitanie je m’occupe du secteur féminin du pôle espoirs de Toulouse, de la détection des jeunes filles et des sélections régionales, entre U13 et U15.
Peux tu nous dévoiler tes meilleurs souvenirs en tant que coach puis meilleur souvenir coach NF1 de Colomiers ?
Pleins de très bons souvenirs, beaucoup d’émotions partagées avec les différentes équipes. Une qualification à Marmande avec la génération 96 aux finales nationales, un peu spéciale par ce que c’était la première pour moi, un titre de champion de France UNSS avec la génération 2000 partagé avec mon compère Fabien Perrigault. Avec Colomiers ma préférence va au plaisir et la fierté de voir une identité « pyrénéenne », cette volonté de voir des anciennes du pôle et des sélections régionales être sur le terrain voir même devenir la capitaine de nos troupes. Le terme JFL prenant tout son sens avec des gersoises, des hautes pyrénéennes, des hauts garonnaises, ariégeoises, qui avaient un vrai rôle.
Quel est ton plus beau exploit en NF1 ?
Peut être une victoire en prolongation à Nantes, qui était invaincu, qui est monté en ligue 2 derrière et qui nous en avait mis 25 à l’aller à Colomiers. En 9 saisons, toutes les équipes qui sont montées de notre poule, à l’exception de La Tronche, ont perdu contre nous.. Et aussi certainement notre victoire au Buzzer la saison passée au Poinconnet avec 3 lancers francs de Nassira TRAORE face à une salle comble et bien décidée à la faire échouer…
Ta plus cruelle désillusion en NF1 ?
Peut être, la défaite presque au Buzzer la saison passée à domicile contre Caluire qui vient entacher une saison quasi parfaite.
Tes regrets avec la NF1 ?
La saison 2020-2021, qui n’a pas été à son terme et qui était humainement et sportivement, très abouties.
Les joueuses qui t’ont marqué (en NF1 et à la ligue) ?
Il y en a eu pleins, j’aime faire le lien entre les deux. À Colomiers, j’ai adoré coacher des anciennes du pôle, retrouver des gens que l’on a détecté à 12 ans dans un TIC avec leurs sélections départementales. Camille CIRGUE et Laure FOURCADE ont un peu plus mes faveurs, mais il y en a eu pleins d’autres dans toutes les équipes, Lucie ESPINASSE, Lisa PERISSE, Kimberley MOUNY… J’ai adoré aussi avoir la chance de coacher une joueuse comme Laurie DATCHY, une compétitrice comme rarement j’ai croisé. Lola DE ANGELIS qui était un fantastique énegizer avec des valeurs plus que rares, Lou MATALY, Jessica CLEMENCON, Agathe DEGORCES, et d’autres encore, des rencontres plus qu’intéressantes. La dureté de Joëlle HIPPOLYTE, et son côté inénarrable m’a toujours laissé sans voix, son sens du sacrifice pour l’équipe… Avec un autre passé dans le basket, une autre formation en jeune, elle aurait été une joueuse professionnelle de LFB, sans aucun doute.
Au pôle j’en ai croisé quelques unes en douze saisons, mais je ne veux faire d’affront à aucune, nous avons beaucoup de chance de les accompagner dans leurs projets personnels. Sara ROUMY était une énigme pour moi, une étique de travail extraordinaire sans aucune émotions apparentes, Leila LACAN tout aussi bosseuse et exigeante mais tellement communicative, le caractère d’Anne lise MIPOKA, boule d’émotions et de convictions, il y a aussi quelques belles histoires, Myriam DJECKOUNDADE en est un exemple magnifique. Les deux générations actuelles sont très chouettes et je ne doute pas que les prochaines le seront aussi.
Pourquoi un tel changement ? La fin d’un cycle à Colomiers ?
Après 9 saisons, ça aurait pu être la fin d’un cycle, décision pas simple à encaisser pour un coach, mais cela se justifie. Là ce n’est pas le cas, il a fallu trouver des raisons, qui me semblent obscures et pas totalement fondées. Mais je laisse les dirigeants faire les choix pour leur club et je souhaite le meilleur à cette équipe qui est importante pour notre ligue, j’ai d’ailleurs communiqué avec le nouveau coach pour lui souhaiter de la réussite. Quand en 2012, Benoît BADET est venu me chercher nous avions pour objectif d’optimiser le travail fait par mes prédécesseurs, Johan BOESCHER et Stéphane DAYDE. Tout deux avaient réussi à faire vivre cette équipe et ont eu de bons résultats sportifs avec peu de moyen à l’échelle de la division. L’objectif était de bâtir quelque chose de durable, bâtir et s’appuyer sur une vraie filière féminine, mais aussi être une porte de sortie pour les jeunes filles de la région qui sont dans un cursus d’accession vers le haut niveau, après les centres de formation. J’ai l’impression qu’avec Benoit, en neuf saisons, nous avons confectionné un gâteau sur lequel il ne reste plus qu’à poser la cerise pour atteindre le niveau supérieur. Mais, contrairement à ce que certains pensent, poser la cerise demande des compétences et la connaissances du milieu, l’avenir nous le dira si le gâteau ne sera pas mangé ou gâché avant d’être terminé.
Quels sont tes projets pour ta future destination ?
Pour le moment l’heure est à l’encaissement et la digestion, certaines manières de faire laissent des traces…
Je suis en contact avancé avec un club, j’aimerai les aider et bâtir avec eux quelque chose de sympa, un moteur départemental peut être un jour. Affaire à suivre….
Merci à toi, Guillaume, d’avoir répondu à notre petit interview, toute la rédaction de Basket31 te souhaite plein de réussite pour toi et ta future destination.