Saint-Médard, attendu parmi les potentiels outsiders avant le début de saison mais mal en point sur le plan comptable, s’est rappelé au bon souvenir des observateurs en disposant du VCGB à domicile.
Camille Delhorbe, le joueur, c’était par exemple 9,2 points à 37,2 % avec Bordeaux en Pro B en 2009/2010, ou encore 15,4 d’évaluation en NM1 avec Limoges en 2005/2006.
Camille Delhorbe, le coach, avait lui pris en main le GAB après sa fin de carrière en NM2, et était arrivé à Saint-Médard en cours de saison dernière pour redonner de l’allant au club girondin.
Après neuf rencontres coachées cette saison pour le SMB (3 victoires – 6 défaites), l’ancien leader de Saint-Vallier a pourtant décidé de rechausser les baskets à 34 ans, cédant sa place sur le banc à Guillaume Ruberte et Antony Gros.
Pour cette première, force est de reconnaître que le changement a porté ses fruits, puisqu’il a vu les locaux, neuvième avant le coup d’envoi, disposer du VCGB, solide deuxième avant la rencontre.
Si l’impact chiffré de Delhorbe n’a pas été mirobolant (6 points), la nouvelle donne a en tout cas libéré Cédric Beesley, qui a dès le début de rencontre harassé la défense gersoise.
Pourtant, dans ce premier quart, ce sont bien les troupes de Grégory Elorza qui prenaient l’avantage grâce à son duo intérieure Alexandre Miette – Florian Champie. Les arrières Bataille et Naouri donnaient le change en périphérie, et l’on pensait bien les verts et blancs partis pour réaliser une nouvelle prestation majuscule à l’extérieur (14-24, 10e).
Malgré ces belles promesses, c’étaient bien les jaunes et noirs qui revenaient avec plus d’agressivité dans le deuxième quart-temps, punissant chaque faute d’inattention d’une défense visiteuse bien moins appliquée que d’habitude. Beesley, Diouf, Versier, Fautrat, chaque joueur local y allait de son panier pour enfoncer un VCGB maintenu en vie par Yohan Desbarats. A la pause, la partie s’était renversée et c’était Saint-Médard qui avait pris l’ascendant (43-42, 20e).
L’avantage allait même s’amplifier au retour des vestiaires sous les coups de butoir de des frères Beesley et de Diouf, que les Gersois avaient toutes les peines du monde à contenir, tandis que seul Champie et Miette semblaient pouvoir réagir du côté des visiteurs. Après trente minutes, le SMB avait même fait un premier écart, décrochant Nasri et consorts de cinq longueurs (61-56, 30e).
Dans le dernier acte, Delhorbe, plus en jambes, et Christophe Cabourg, incisif, rentraient en scène pour gérer la fin de rencontre et faire fructifier l’avance des locaux. En face, Desbarats et Bataille tentaient bien d’endiguer la fougue des Bordelais, mais ces derniers ne s’en laissaient pas compter et scellaient finalement leur succès référence aux lancers-francs.