En net progrès pour sa deuxième saison en Nationale 1 avec 12 points de moyenne en 22 minutes, Sébastien Cape est certainement le joueur à suivre. Au sein de l’effectif tarbo-Lourdais, l’extérieur fait bien plus que prendre ses marques, en signant quelques belles performances (8 matches à plus de 15 points). L’heure pour Basket31 de faire le point avec lui sur son parcours, ses souvenirs et ses objectifs.
Tout d’abord en quelques mots, peux tu revenir sur votre match de ce weekend à Rueil, ton analyse sur la performance collective (et individuelle) ?
Ce weekend c’était un vrai gros match comme on s’y attendait. On pensait avoir une rencontre très physique où chaque erreur se paierait cash.
Cela n’a pas manqué, nous avons bien résisté en développant notre jeu en première mi-temps, pour ensuite nous écrouler dans le troisième quart temps en faisant trop d’erreurs.
Derrière, c’était évidemment compliqué de revenir au score face à une équipe de Rueil qui a maîtrisé son sujet.
Pour ma part, j’ai eu une grosse panne d’adresse qui m’a beaucoup handicapé, j’ai du coup essayé de faire le maximum sur le terrain dans les autres secteurs du jeu pour aider mon équipe.
C’est une année importante pour toi, on sent que tu fais bien plus que prendre tes marques dans ce championnat de N1, comment te sens-tu ?
Je me sens très bien cette année dans cette équipe. On est une vraie bande de potes qui s’entendent bien sur et en dehors du terrain. Du coup, cela facilite mon développement dans le jeu. Le coach me fait confiance et j’essaye de lui rendre cette confiance.
A la rédaction, on se rappelle de toi lors des confrontations avec le TBC alors que tu évoluais avec l’Elan Béarnais, quels souvenirs gardes-tu de cette période ?
C’est sûrement la plus belle époque de ma vie. Ces années espoirs qui ont terminé ma formation à l’Elan Béarnais, avec tous mes meilleurs potes, c’était vraiment parfait. L’accord parfait entre le plaisir et le travail niveau basket. On avait la chance en plus d’évoluer dans l’équipe de Frédéric Fautoux en Nationale 3 puis Nationale 2, et on s’éclatait vraiment, tout en réalisant de gros matches. Le « bon vieux temps » comme dirait un ancien (rires).
Et puis il y aussi eu ce moment :
Un bon souvenir pour toi ?
(Rires) Ce petit moment oui ! Le Da Saint Day, c’est un tournoi qui me tient à cœur maintenant. L’occasion de rejouer avec mes amis de Pau (Pierre Pelos et Bastien Pinault, ndlr) et avec mes amis de la région toulousaine. C’est toujours un weekend super.
J’en garde un très bon souvenir et, pour la petite anecdote, j’avais parié avec Bastien Pinault que je mettrai ce « cross » juste avant le match. C’est pour ça que je le pointe du doigt. En plus, la vidéo a fait un peu le buzz donc c’est sympa.
Quel regard portes-tu sur ton évolution ces dernières années ?
Je travaille beaucoup sur ma progression. Je travaille sur mon shoot extérieur depuis mes années cadets parce que c’est quelque chose que je dois vraiment ajouter à mon jeu.
C’est un domaine en grosse progression cette année en partie grâce à Alex Casimiri qui me force à prendre mes shoots, et du coup j’engrange de la confiance, ce qui pour moi est très important dans le shoot.
Ensuite, je travaille sur ma gestion du jeu en tant que meneur, ce qui est aussi primordial pour moi si je veux évoluer à plus haut niveau. J’avais vraiment axé ce point de progression avec Laurent Villa à Pau et je continue aujourd’hui à me fixer sur cette gestion sous les conseils de Xane (D’Almeida) qui m’aide beaucoup.
Pour revenir à Tarbes-Lourdes, vous avez l’an passé rendu un bilan très intéressant mais frustrant en fin de parcours. Cette fois, quels sont les objectifs cette saison ? La montée en Pro B est – elle envisagée/envisageable ?
Oui, c’était une très bonne saison l’année dernière, malgré la descente aux enfers sur les deux derniers mois.
Cette année nous sommes dans la même posture, donc on ne veut surtout pas refaire les mêmes erreurs. Je pense que nous avons tous appris de la déception de l’année dernière.
Pour nous, l’objectif premier était d’assurer le maintien rapidement, ce qui est je pense bien parti. Ensuite, nous visons vraiment les playoffs.
Maintenant, vu notre bonne saison, on peut peut-être viser plus haut, comme avoir l’avantage du terrain en playoffs. Malgré tout, c’est important de prendre les matches les uns après les autres, sans regarder trop loin.
Sur quelques matchs, tu as endossé le rôle de scoreur, notamment récemment sur le match de la Rochelle .Cela te met en confiance pour la suite, j’imagine. Qu’en retiens-tu ?
Oui c’est sûr, cela me met en confiance. J’ai toujours été attiré par le cercle en jouant, depuis tout petit (rires) donc je n’ai pas peur de prendre le rôle de scoreur, vraiment pas ! Mais, en tant que meneur, je me dois surtout de faire jouer les autres.
Le championnat de NM1 est dominé par la présence des joueurs étrangers. Tarbes-Lourdes en est aussi un bon exemple : est-ce un vrai challenge pour toi d’avoir percé en tant que jeune joueur français ?
Le championnat est vraiment très relevé, donc forcément c’est une satisfaction pour moi de m’imposer à ce niveau, surtout dans une équipe qui joue le haut du tableau.
C’est vrai que beaucoup de joueurs étrangers sont dans ce championnat maintenant, mais je trouve que beaucoup de très bons joueurs français y évoluent aussi.
On retiendra quand même que la formation béarnaise est un modèle du genre, avec quelques anciens de tes coéquipiers qui évoluent aussi à haut niveau.
Bien sûr, l’Elan Béarnais est l’un des meilleurs centre de formation de France, avec des infrastructures hors normes, ce qui fait que l’on est peut-être mal habitué en sortant de l’Elan (rires).
Beaucoup de très bons joueurs sont formés à l’Elan. Pour ceux de ma génération, il y a Thomas Seguela, Bastien Pinaut, Pierre Pelos et aussi Paul Turpin, ce sont tous mes super potes. On est en contact toute l’année et on suit chacun les résultats des autres. Je suis persuadé que tous ces gars-la ont tout ce qu’il faut pour percer au plus haut niveau. On en reparlera dans 4-5 ans (clin d’œil).
Qu’est ce que l’on peut te souhaiter pour cette fin de saison ?
Que cela continue comme ça sur le plan individuel et de rester en bonne santé surtout. Et, pour l’équipe, le plus de victoires possible pour vivre et faire vivre des grands moments au club. C’est un super club, vraiment chaleureux et cela me tient à cœur de leur offrir ce qu’ils méritent !
Le mot de la fin ?
Je voudrais juste vous remercier . Continuez à faire de beaux articles. Merci à vous.
Retrouvez Sébastien Cape et l’UTLPB samedi 6 février face à Challans, match à 20h.
Propos recueillis par Suzanne Rochette