Pendant 36 minutes, Toulouse a fait jeu égal avec son prestigieux adversaire palois. Puis l’Élan Béarnais a appuyé sur l’accélérateur…
Recevoir un hôte aussi prestigieux que l’Élan Béarnais Pau-Lacq-Orthez, historique pensionnaire de Jeep Élite, n’arrive pas tous les jours à une formation qui fait ses premiers pas en Nationale 1, deux étages en dessous de l’élite du basket français.
Et pourtant, cette affiche de Coupe de France n’a pas attiré la foule des grands jours au Petit Palais des sports, à moitié rempli d’un public quelque peu atone.
Pourtant, le spectacle proposé n’a pas manqué de saveur.
Pas tellement pour son intensité : les joueurs des Pyrénées Atlantiques ont rarement montré le même allant qu’en Jeep Élite alors que ceux de la Ville rose faisaient tout leur possible tout en se doutant de l’issue de la rencontre.
Mais plutôt par son suspense. Pendant 36 minutes, il y avait de quoi se demander s’il y avait véritablement une différence de niveau si importante entre une équipe de haut de tableau de l’élite et une autre qui découvrait la Nationale 1.
Seuls quelques éclairs de Donta Smith (quel talent, quelle vista, quelle technique !) et de CJ Harris rappelaient ce qui pouvait séparer l’une des dix meilleures équipes françaises d’une autre qui navigue aux alentours de la 50e place à ce classement imaginaire.
Si l’on était content de voir Toulouse marquer les premiers points de la rencontre, l’on se disait que le cours naturel des choses reprendrait bien vite le dessus. Mais, surprise, la fin du premier quart-temps se concluait sur un score de 22-25, Tony Housieaux, Tristan Pothion et Maurice Carter s’étant chargés d’alimenter la marque après un premier panier de Mike Joseph.
Au deuxième quart-temps, Pau continuait à jouer à un rythme de sénateur, pas trop vite en attaque, pas trop dur en défense.
Et le passage sur le terrain des deux jeunes, Yohan Choupas et Thibaut Daval-Braquet, n’arrangeait pas les choses : de 23-27 après un panier d’Akos Keller, l’énergique et costaud Hongrois, le score passait à 45-39 à 3 secondes de la mi-temps grâce notamment à 12 points d’un Maurice Carter toutefois très « soliste » et du bon travail intérieur de Xavier Pasut (6 points sur la période).
Il fallait un tir surréaliste de Donta Smith au buzzer pour que l’Élan ne rentre au vestiaire qu’avec un débours de trois points : 45-42.
Les quatre premières minutes du troisième quart-temps ressemblait à un chassé-croisé entre les deux équipes, Digué Diawara (10 points sur le quart-temps) répondant aux actions de Pascal Tajan ou Mike Joseph et aux shoots à 3 points de Tony Housieaux.
Puis, sous l’impulsion de Tajan et Joseph, Toulouse prenait un peu d’air en menant 62-55 à quatre minutes de la fin de la période.
CJ Harris et Léo Cavalière sonnaient alors la révolte avec l’aide de Vitalis Chikoko pour conclure le quart-temps à 67-68.
C’est donc dans le dernier acte que tout allait se jouer. Et l’on pensait que Pau-Lacq-Orthez allait enfin « mettre en route ».
Mais Housieaux répondait par deux fois à Keller avant qu’un trois points de Yannick Bokolo ne permette à son équipe de mener 72-75.
Il restait 7 minutes. Après un trois points d’Arnaud Dabadie (auteur d’une grande partie, tant en attaque qu’en défense), le TBC revenait à 75-77 à six minutes du terme.
Score qui ne bougeait pas pendant deux minutes avant que Donta Smith et CJ Harris « sifflent la fin de la récré ». Sept points conjugués, puis le seul panier de Mickey McConnell, le score était passé à 75-87.
Le dernier lay-up de Mike Joseph n’y changeait rien, l’accélération des Béarnais lors des dernières minutes de la partie leur avait suffi pour creuser définitivement l’écart.
Toulouse n’a donc surtout pas à rougir de cette défaite, où l’équipe a montré par moments une belle solidarité et un fond de jeu intéressant. À réitérer dès ce soir à La Rochelle.
Les marqueurs :
Pour Toulouse : M. Carter (19), T.Housieaux (17), X.Pasut (10), M.Joseph (10), T.Pothion (8), A.Dabadie (8), P.Tajan (5), K. Vernon (0), B. Mondesir (0), B.Gomis (0).
Pour Pau-Lacq-Orthez : C. Harris (17), D. Smith (15), D. Diawara (12), L. Cavalière (12), A. Keller (9), A. Sylla (8), V. Chikoko (8), M. McConnell (3), Y. Bokolo (3), Y. Choupas (0), T. Daval-Braquet (0).