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Actuellement à la seconde place du championnat, les Columérines n’attendent que le feu vert de la FFBB afin d’en découdre à nouveau avec leurs adversaires, notamment Laure Fourcade, jeune et talentueuse joueuse de la Team Colomb’z.

Pouvez vous vous présenter, nous faire un petit récap de votre carrière ?

J’ai commencé le basket à l’âge de 8 ans dans le club de Magnoac, un petit village des Hautes Pyrénées . 4 ans et quelques sélections plus tard j’ai quitté mes montagnes pour intégrer le pôle espoirs Midi Pyrénées et les minimes France de Toulouse. Deux belles années avec un final 4, des sélections, des tournois nationaux ect…
J’ai ensuite choisi de me diriger vers le centre de formation de Basket Landes à Mont de Marsan où je vais jouer pendant 5 ans et avoir la chance d’évoluer aux côtés de grandes joueuses, participer à des matchs de coupe d’Europe, de championnat lfb, et de jouer au rythme des bandas dans les arènes landaises pour la mythique coupe du monde des Landes. Une ambiance hors du commun… De superbes souvenirs puisque nous l’avons gagné à deux reprises et que j’ai été élue meilleure joueuse. J’ai aussi eu la chance de connaître les équipes de France Jeunes.
Je suis ensuite partie à Séville pour ma troisième année de licence mais je n’ai joué que quelques semaines car je me suis vite blessée gravement au genou. J’ai repris très tard, plus d’un an après sous les couleurs de Colomiers. Ça a été dur mais deux ans après je peux dire qu’aujourd’hui je suis revenue en forme et à un niveau correct. Aujourd’hui j’allie la NF1et un master en Affaires économiques internationales qui demande beaucoup de boulot mais je m’accroche et tout roule pour l’instant.

Laure Fourcade et l’USC attendent le retour à la compétition avec impatience (Photo : Sébastien Clavaud)

Comment vous êtes vous entretenu pendant le confinement et cette période d’inactivité ?

C’est très difficile de rester en forme. Ça se joue clairement au mental… On est livrées à nous mêmes sans personne pour nous mettre de coups de pieds aux fesses pour avancer C’est un vrai challenge perso.
Pendant le premier confinement j’avais des conditions idéales avec une salle de muscu pour moi toute seule et des champs entiers pour aller courir! Ce second confinement a été plus difficile car j’ai du rester à Colomiers pour les études. J’ai donc été seule dans mon appartement et sans matériel ou presque mais il faut trouver la motivation, il n’y a pas le choix.
C’est dur de voir toutes les activités reprendre petit à petit autour de soi, les gymnases réouvrir, et d’être malgré cela, toujours privée de sa passion. On se sent un peu oubliées.

Quelles sont vos ambitions/objectifs pour cette saison, puis à plus long termes ?

C’est difficile de se projeter sur des objectifs dans de telles circonstances mais nous allons tout faire pour rester dans le haut de tableau, conserver le statut qu’on a depuis la saison dernière. Pour être honnête dans un tel contexte je pense surtout qu’il faut prendre les matchs les uns après les autres, profiter de chaque minutes sur le terrain. Mais en tant que compétitrice évidement que j’ai dans un coin de la tête les «play-offs », qu’elles qu’en soient les modalités. C’est pour vivre des moments comme ceux-là qu’on s’entraîne tous les jours et qu’on travaille dur. En être privées deux ans de suite, ça serait dur à encaisser. A plus long terme et en fonction de mon métier, pourquoi pas un jour mettre un pied en ligue 2.

Pourquoi avoir choisi le club de Colomiers ?

Après ma blessure et mon année à l’étranger j’avais envie de me rapprocher de chez moi. Je savais que le chemin de la reprise allait être long et dur. J’ai d’ailleurs retrouver mon niveau il n’y a pas si longtemps pour être honnête. J’avais donc besoin de quelqu’un de confiance pour y arriver. Guillaume Cormont a été cette personne et m’a donné l’opportunité de me relancer il y a deux ans. Je l’en remercie aujourd’hui.
Je ne regrette pas car malgré les coups durs où les imprévus, j’ai rencontré des personnes géniales, certaines sont devenues de réelles amies aujourd’hui et c’est tellement rare à ce niveau là…

Comment combiner le basket avec la vie de famille/travail/étude ?

,,C’est beaucoup de sacrifices. Quand on combine le sport de haut niveau et les études, il faut être prêt à avoir très peu de temps pour soi. Des révisions pendant les trajets en mini bus, des nuits très courtes après les déplacements. Cela demande de la rigueur et de la détermination mais c’est mon quotidien depuis plusieurs années et je ne me vois pas vivre sans.
J’ai la chance d’être prêt de ma famille et de rentrer souvent les voir, je peux profiter d’eux tout de même. Ça fait partie de mon équilibre.

Comment envisagez-vous la reprise et la fin de saison ?

Je pense que nous serons toutes et tous très enthousiastes de se retrouver et de pouvoir reprendre.
Ce n’est pas évident de se projeter car on ne sait pas dans quelle forme on va revenir chacune individuellement. Et Collectivement c’est un challenge aussi puisque 2 nouvelles joueuses vont venir se greffer à notre groupe et il va falloir apprendre à se connaître, se trouver et jouer ensemble. Mais j’ai confiance en nous, elles vont être très très bien accueillies et tout se passera au mieux !

Pouvez vous nous décrire une semaine ‘’type’’ ?

Une semaine type hors COVID ,c’est cours tous les jours, et entraînements tous les soirs sauf le mercredi. Le day off qu’on apprécie ! J’essaie de me libérer au moins une ou deux matinées dans la semaine pour aller à la muscu. C’est pas facile mais avec une bonne organisation ça passe. Quand on veut on peut 🙂

Laure Fourcade sous les couleurs de Colomiers et sous la direction de Guillaume Cormont (Photo : Sébastien Clavaud)

Pouvez vous nous donner vos points forts/faibles, les choses à améliorer/travailler ?

Je pense avoir un bon état d’esprit pour l’équipe. Je ne lâche jamais rien sur le terrain et j’essaie de rester positive et présente pour mes coéquipières, peu importe la perf individuelle.
J’accorde beaucoup d’importance à ma défense.
Je dois être cependant plus régulière dans le scoring et un peu plus juste et efficace dans mes drive au cercle.

Que faites vous en dehors du basket pendant vos temps libre ?

J’ai beaucoup de boulot pour mon Master, donc cela me laisse peu de temps libre mais j’aime la pâtisserie, j’en fais profiter mes proches et j’y prends plaisir. La montagne est aussi une de mes passions. Dès que j’ai un week-end de libre, je pars en randonnée, seule ou avec mon cousin généralement.
Je consacre aussi du temps à mes amis, c’est important pour moi de bien profiter de mes proches tant que je peux. Ça peut paraître cliché mais je le pense réellement 🙂

Qu’allez vous faire après la retraite sportive ?

J’ai encore quelques années devant moi !! Je n’en suis qu’au début de ma « carrière ».
Mais à la retraite, des voyages ! Comme les saisons s’enchaînent je n’en ai pas trop eu l’occasion.
Plus sérieusement, avoir un métier solide et construire une famille bien sûr.
Et ouvrir une pâtisserie avec Jean Michel Moré, il se reconnaîtra.

Categories: Interviews, NF1

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