A la tête de l’Union Vacquiers Bouloc Net’s depuis quatre ans, Karim El Gueddari passe la main et revient avec Mickael Chaboy sur cette expérience riche en émotions.
Karim El Gueddari lâche les rênes de l’UVBN après quatre années pleines (photo : Benjamin Bonneau)
Avec ton recul de coach et ton parcours, quels sont les points positifs et négatifs que tu retiens de cette dernière année à l’UVBN ?
Alors, avec du recul, en terme de points positifs, c’est essentiellement le cœur que les filles ont mis pour remonter une saison mal engagée.
On a été chercher des gros matchs contre Carmaux ou encore Dax à la maison, et Grandfonds qu’on perd d’un rien tout comme à Pujols.
On fait une superbe phase retour avec à la fois un investissement des filles et une concentration très élevés.
Concernant les points négatifs, c’est plus notre début de saison qui a été tronqué durant la préparation par des bobos et des absences qui ne nous ont pas permis d’être prêtes dès le début.
On a enregistré plusieurs arrivées dont celles de Lucie (Miegeville), Charlotte (Cottavoz), Aurélie (Penavayre) et Nadège (Milhe) et il a fallu les intégrer collectivement.
Après, peut être également que je n’ai pas été assez dur dès le début, car la poule que l’on avait cette saison était beaucoup plus relevée que celle de l’année dernière.
Justement, comment as tu remotivé tes troupes après ce départ un peu chaotique et les nombreuses blessures qui ont eu lieu dans l’équipe ?
Pour les remotiver, je n’ai pas eu grand chose à faire, ce sont des compétitrices. On s’est dit les choses très simplement après la défaite en janvier à Amou.
Soit on sortait le bleu de chauffe et on se maintenait, et au vu de la poule la mission n’était pas facile, soit on s’éteignait et on repartait en prénationale. Elles ont été unanimes et investies dans la mission qu’elles ont superbement bien accomplie.
Sur la phase retour, vous comptabilisez 7 victoires pour 4 défaites, dont certaines d’un rien. Peux-tu avoir des regrets suite à cette seconde partie de saison ?
Concernant la phase retour, j’ai deux regrets : la défaite d’un point contre Grandfonds et le revers à Pujols. Pour Grandfonds, cela se joue sur une dernière décision litigieuse et à Pujols, les chiffres parlent d’eux même puisqu’il y a eu 23 lancers francs tirés par l’UBVP dans le quatrième quart temps. Malgré cela, j’ai beaucoup plus de satisfactions sur cette phase retour que de regrets.
Karim El Gueddari a vécu quatre années riches à la tête de l’UVBN (photo : Benjamin Bonneau)
Quels sont tes projets pour la saison prochaine ? Restes-tu au sein de l’Union, ou vas-tu rejoindre un autre club ?
L’année prochaine, je reprend l’école de Basket du club du Net’s. Du coup, je ne reste pas au sein de l’Union à proprement parler…enfin si, en tant que supporter.
Quelques mots pour résumer tes quatre saisons à diriger, à coacher, cette équipe de l’UVBN ?
Ces quatre années à l’UVBN ont été pour moi formidables sur le plan humain. J’ai rencontré un groupe de filles formidables qui m’ont rendu mon investissement au centuple.
Pour notre première année, le premier souvenir c’est la montée qui se gagne à Caussade avec Charlène (Mari) qui ne peut pas lever le bras droit ! Elle ne peut pas shooter, et pourtant on gagne d’un point.
Au cours de la seconde année, notre première en Nationale Féminine 3, on va gagner le deuxième match à Hagetmau sur le score de 44 à 40 ! On prend le match à domicile contre Carmaux.
La troisième année, on gagne plus de six matchs en ayant un retard de dix points à l’entrée du quatrième quart temps avec notamment cette belle victoire à 7 points à Saint Delphin.
Et la quatrième, un maintien acquis grâce à l’investissement de toutes, avec des victoires contre Dax ou encore Carmaux à domicile, ou également face à Gimont à Gimont.
Mais au delà de l’aspect sportif, c’est l’aspect humain que je tiens à souligner. Un groupe de filles formidables avec un esprit de famille de convivialité. Je les quittes mais j’ai le cœur gros, car ce groupe de filles a pris une place importante dans ma vie.
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