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Manon Soubios revient avec nous sur sa saison à Carmaux et sur l’importance du prochain match face à Dax pour bien finir la saison.

Manon Soubios et les Carmausines se déplacent à Dax ce dimanche (photo : Guillaume Poumarede)

Vous gagnez contre Tournefeuille, votre ancien club la semaine dernière (60-48). Comment l’avez-vous vécu ? Qu’est-ce qui a fait la différence dans ce match ?

Bien entendu, j’étais très contente et très soulagée que l’on remporte cette rencontre contre Tournefeuille. Les matchs comme ça, contre ses anciennes coéquipières ce n’est jamais facile, il y a toujours une petite appréhension et tension supplémentaire, surtout que cette fois-ci l’enjeu était vraiment important, nous avions l’obligation de gagner pour nous rapprocher d’un peu plus près du maintien.

Ce match retour, je l’attendais impatiemment et depuis le début de la semaine j’y pensais tout le temps, c’est pourquoi j’ai essayé de vraiment effectuer un travail mental pour m’imaginer le match et le préparer au mieux. C’était très important pour moi et bien entendu pour l’équipe car nous nous sommes entraînées dur tout au long de la semaine pour préparer physiquement et tactiquement ce match qui allait s’annoncer rude, encore plus au vu de l’absence de notre intérieure Caroline Bergès, un des piliers de notre équipe. Nous avons abordé ce match très sérieusement et surtout en équipe.

Cela a été la clé de ce match, c’est-à-dire que nous avions à cœur de montrer à tout le monde que nous étions une équipe soudée et vraiment solidaire, capable d’aller chercher des matchs très compliqués toutes ensemble, en liant les forces et capacités de chacune pour gagner au nom et pour l’équipe. C’est pourquoi en rentrant sur le terrain et même dès l’échauffement, nous avons montré une forte solidarité et motivation, et cela s’est vu après sur le match car, même si nous avons fait des erreurs, nous nous encouragions énormément les unes les autres, nous nous jetions sur tous les ballons, nous défendions dur…

En bref, nous avons joué avec la rage de vaincre, un peu comme si notre vie en dépendait (même si l’expression est un peu exagérée) et c’est, je pense, ce qui a fait la différence.

Vous êtes de retour à Carmaux, après quelques années en NF2/NF3 avec le centre de formation du TMB et une année à l’AST en NF2. Pourquoi avoir fait ce choix ? Quel bilan pouvez-vous faire de votre saison avec Carmaux ?

J’ai décidé d’aller à Carmaux pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que c’est un club où j’ai déjà joué étant plus jeune (en benjamines et première année de minimes France) donc c’est quelque chose que je connais. Je ne dirais pas que c’est sentimental parce que mon premier club, c’est Gaillac, mais c’est un club où j’ai déjà vécu, je connais la plupart des personnes qui sont dans ce club et la plupart des filles qui jouaient à Carmaux car j’ai joué avec un certain nombre d’entre elles en minimes France ou en benjamines que ce soit à l’USC ou à l’UTBF. C’est pour ça que déjà je savais que j’allais bien me sentir dans ce club, que j’allais trouver ma place et surtout que j’allais réussir à jouer avec ces filles car je connaissais déjà un peu leur jeu.

Ensuite, bien sûr, au vu de la superbe saison que les filles de Carmaux ont effectué l’an passé, j’étais friande de découvrir la vie dans cette équipe car de l’extérieur elles paraissaient vraiment solidaires, motivées et surtout fortes et déterminées toutes ensemble. Le projet proposé par Alexandre Lacoste m’a donc de suite séduite car l’objectif était clairement de jouer les play-offs et de monter en Nationale 2. J’avais donc vraiment envie de tenter l’expérience car je m’imaginais qu’on allait faire une grosse saison avec une grosse équipe. La blessure de Cécile Barthès a un peu chamboulé les plans, c’est vrai, car elle représentait pour cette équipe un élément indispensable, un vrai « meneur d’hommes ». L’objectif n’avait pas changé, mais dans la tête de toutes, on savait très bien que ça allait être plus dur sans Cécile. On allait prendre étape par étape en essayant d’abord d’assurer le maintien pour voir après ce que l’on pourrait faire.

L’USC reste sur un succès probant face à Tournefeuille (photo : Guillaume Poumarede)

Bien entendu un des aspects qui m’a poussé à aller à Carmaux c’est le fait de travailler et de me faire entraîner et coacher par Alexandre Lacoste. Je le connais depuis longtemps, c’était mon assistant coach à l’UTBF quand je jouais en minimes France et il m’entraînait également en section basket quand j’étais au collège à Gaillac. J’avais donc vraiment envie de travailler avec Alex au vu des liens que nous avions déjà et surtout au vu de sa renommée en tant qu’entraîneur.

La présence de Ben, le préparateur physique, que je connais depuis longtemps également a fortement influencé mon choix car je suis très axée sur la musculation, le côté forme physique…C’est une réelle passion pour moi, c’est pour ça que j’étais persuadée que nous allions faire du bon travail et qu’il allait énormément me faire progresser physiquement.

Une dernière chose, qui n’a pas influencé mon choix à proprement parler mais qui compte tout de même pour moi, est le fait qu’en jouant à Carmaux je pouvais jouer la finale de la coupe du Tarn, la coupe Suzy Bastié qui porte donc le nom de ma tante qui est décédée en 2013, avec qui j’avais des liens très forts, et qui me manque beaucoup, donc c’est quelque chose de très sentimental et symbolique pour moi.

Au final, je ne m’attendais pas vraiment à cette saison, ça ne s’est pas passé exactement comme je l’avais prévu car nous nous retrouvons à la course au maintien dans une poule qui est très serrée. Cependant, je ne regrette en rien mon choix, je suis malgré tout satisfaite de cette saison car j’ai réussi à trouver ma place dans l’équipe et à m’exprimer. Niveau basket, j’ai réussi à prendre plus de responsabilités pour apporter un peu de scoring à l’équipe même si j’ai encore un gros travail à faire dessus. Cela m’a permis de prendre encore plus confiance en moi, de m’affirmer et de travailler mon leadership. La saison n’est pas finie bien sûr, il nous reste trois matchs, il faut les gagner pour terminer de la meilleure des manières.

Vous affrontez Dax ce weekend, 2ème au classement avec seulement 2 victoires d’avance sur vous. Comment pensez-vous pouvoir aller gagner chez elles ?

Bien entendu, ça va être un match très dur, on se déplace chez elles, dans les Landes, où l’on sait que ce n’est jamais facile de gagner. C’est une équipe redoutable qui est très agressive que ce soit en attaque ou en défense. Même si nous sommes conscientes que cela va être une rencontre tendue et compliquée, nous sommes très motivées et déterminées à aller gagner là-bas.

Dans cette poule, tout le monde peut gagner ou perdre contre tout le monde, c’est très serré alors je pense juste qu’il ne faut pas avoir d’appréhension, il faut tout donner, être déterminées et jouer propre. Il va falloir qu’on défende dur et qu’on rentre vite dans le match pour montrer qu’on est là et qu’on est venues ici pour gagner car, si l’écart se creuse, il sera dur à rattraper.

La clé de ce match, c’est la défense et la cohésion d’équipe. C’est ensemble, en défendant dur, en respectant les consignes du coach et en se soutenant les unes les autres que nous pouvons espérer gagner à Dax.

Categories: Nationale 3

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