En tête pendant quasiment 36 minutes, l’UTLPB a dû s’incliner en fin de rencontre face à un Quimper très bien organisé. Affaiblie par les blessures et les fautes, la troupe d’Alexandre Casimiri enregistre son premier revers à domicile de la saison.
Jonathan Kale et William Creekmore se sont livrés un beau duel ce samedi soir (photo : Benjamin Bonneau)
Décidément, cette deuxième saison de l’UTLPB en NM1 est celle de toutes les émotions. Une place dans le trio de tête depuis le début de saison (même si Saint-Vallier rejoint l’Union en troisième position après cette journée), des grosses perfs à domicile, des difficultés à l’extérieur, et une ribambelle de blessures.
Ce samedi à Lourdes, coach Casimiri était privé de Ricard, Cape et Freeman, ce dernier ayant été remplacé judicieusement par un Kale de mieux en mieux depuis son arrivée.
Avec les jeunes Yedra et Maystre sur le banc, le coach bigourdan savait qu’il n’allait pas pouvoir pianoter sur un effectif aussi complet et fourni qu’espéré. Une habitude depuis de nombreux matchs, déjà.
Mais lorsque Florian Lesca, touché à la cheville, a dû quitter ses partenaires dans le deuxième quart-temps, la rotation était on ne peut plus chiche, d’autant plus que dans le même temps Shane Walker (7 points à 3/4, 3 rebonds et 1 interception en 12 minutes) était rapidement sanctionné par trois fautes en trois minutes en fin de premier quart.
Dans ces conditions, Alex Casimiri a dû trouver des solutions, et le technicien bigourdan a utilisé avec réussite Eric Bosc au poste 3, ce dernier lançant admirablement la dynamique dans le premier quart-temps par deux pénétrations tranchantes pour prendre le large (15-6, 4e).
Dominant à l’intérieur face à un Creekmore pourtant deuxième meilleure évaluation du championnat, Jonathan Kale (13 points à 5/7, 7 rebonds, 1 passe et 2 interceptions) régnait sous le cercle, sécurisant l’édifice tarbo-lourdais face à des Quimpérois légèrement désorientés.
Pourtant, le poste 4 visiteur Romain Grégoire prenait feu en périphérie, inscrivant la bagatelle de 14 points en premier quart-temps, dont 3 réussites à 3 points (22 points à 7/12 dont 4/7 à 3 points, 4 rebonds, 3 passes et 4 interceptions au final) et faisait même passer l’UJAP devant (18-20, 8e).
Enorme prestation d’Andrius Ragauskas, auteur de 38 points à 10/14 à 3 points (photo : Benjamin Bonneau)
Les bonnes entrées de Pelos et Walker replaçaient l’Union en tête à la fin du premier quart, mais l’on sentait qu’il faudrait se méfier de la troupe d’Hughes Occansey, fusse-t-elle avant dernière au classement (25-23, 10e).
Heureusement pour les boys de Casimiri, l’Union s’appuie depuis sa montée en puissance sur un capitaine exceptionnel, véritable assurance tout risque quand l’affaire est mal embarquée.
Alors, l’illustre Andrius Ragauskas a enfilé ses habits de lumière et a ébloui l’assistance dans le deuxième quart-temps, convertissant 4 tirs longue distance en dix minutes, à 7, 8 voire 9 mètres et avec une facilité déconcertante pour un total de 14 points.
Portée par son shooteur de génie, l’UTLPB creusait alors l’écart (43-31, 16e) alors que Bosc et Kale faisaient toujours le boulot pour épauler Ragauskas et contrer Jahsha Bluntt (25 points à 9/10 dont 5/6 à 3 points, 2 rebonds et 2 passes). A la pause, les locaux étaient donc devant avec douze longueurs d’avance (53-41, 20e).
A la reprise, cap’tain Ragauskas ne faiblissait pas et inscrivait à nouveau 14 points dans la période avec 4 triples en bonus, mais l’UJAP se rebellait par l’intermédiaire de Mathieu Tensorer (-2 d’évaluation à la mi-temps, 19 au final) et William Creekmore (18 points à 6/7, 3 rebonds et 1 passe) tandis que les fautes s’accumulaient au cours du troisième quart-temps (3 pour Bosc, 3 pour Kale, 4 pour Pelos et 4 pour Walker après 27 minutes).
Dans ces conditions, voir l’Union mener de neuf longueurs après trente minutes laissait malgré tout à penser que le dernier quart-temps pouvait faire basculer la rencontre d’un côté comme de l’autre, le tandem Casimiri-Bernes ne disposant plus de beaucoup d’options pour inverser une possible mauvaise dynamique (79-70, 30e).
Si Walker entretenait l’espoir pour débuter ces dix dernières minutes, Morgan Durand (9 points à 3/6 à 3 points, 1 rebond et 1 passe) et ses partenaires redoublaient d’efforts pour revenir, limitant le pistolero Ragauskas en faisant une boite sur lui, et brillant de l’autre côté du terrain à l’image du capitaine Tensorer, auteur de 10 points consécutifs (90-87, 36e). Pierre Pelos, très précieux dans ce quatrième quart avec 6 points (14 points à 7/7, 4 rebonds, 1 interception et 1 contre en 19 minutes), sortait pour cinq fautes, et c’est Bluntt qui donnait un premier avantage à l’UJAP (90-91, 38e).
Devant dès lors courir après le score, l’Union s’en remettait à un énorme Xane D’Almeida (15 points à 4/10, 3 rebonds, 16 passes et 1 interception) qui inscrivait 8 points en deux minutes tandis que Ragauskas accusait le coup sur la ligne des lancers, contraignant son équipe à faire faute pour entretenir l’espoir d’une désormais hypothétique victoire. Boivin, Cardoso et Bluntt ne tremblaient pas et offraient ainsi à leur équipe un véritable exploit, face à une Union ô combien méritante mais qui avait dû plier sous le poids d’un UJAP cohérent et appliqué.
Les marqueurs :
Pour Tarbes-Lourdes : A.Ragauskas (38), X.D’Almeida (15), P.Pelos (14), J.Kale (13), E.Bosc (9), S.Walker (7), Y.Zachée (4), F.Lesca (2), V.Yedra (NPJ), T.Maystre (NPJ).
Pour Quimper : J.Bluntt (25), R.Grégoire (22), W.Creekmore (18), M.Tensorer (17), M.Durand (9), A.Boivin (7), M.Cardoso (6), T.Seguela, T.Sani, G.Staelens (NPJ).