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Il fallait avoir le coeur bien accroché ce vendredi soir au gymnase Jules Verne de Plaisance du Touch. Après un match aller serré, les deux équipes de prénationale féminine ont eu besoin de quatre prolongations pour se départager en demie finale régionale ! Un final épique pour un match rugueux et fermé, mais qui restera dans les annales !

Flore Perotto a beaucoup grimacé hier soir, mais elle a fait très mal à ses adversaires (photo : Benjamin Bonneau)

Flore Perotto a beaucoup grimacé hier soir, mais elle a fait très mal à ses adversaires (photo : Benjamin Bonneau)

A l’aller, déjà, les débats avaient été très disputés à Frouzins, qui n’avait lâché qu’en toute fin de rencontre, Mathilde Odetti convertissant les deux lancers synonymes de victoire pour Plaisance. Ce vendredi à 21h, c’était justement l’USP qui faisait le meilleur départ, avant que Frouzins ne profite de la maladresse des locales pour revenir dans la partie. Après le premier quart temps, les deux équipes étaient à égalité à 19 partout.

Lors du deuxième quart, Plaisance faisait l’effort sous l’impulsion de sa capitaine Karine Lacrampe, omniprésente sur jeu rapide, bien secondée par l’artilleuse Odetti. A la reprise, les joueuses d’Olivier Schneider en remettaient une couche et Frouzins tirait la langue (45-33, 24e).

Malgré cette mauvaise passe, les coéquipières d’une Flore Perotto exceptionnelle ce vendredi soir revenaient dans la course en profitant des maladresses plaisançoises (47-38, 27e). A la fin du troisième quart, Delphine Gasparotto réduisait même l’écart à sept points sur un tir au buzzer acrobatique (53-46, 30e). Révoltées, les rouges et blanches continuaient sur leur lancée à l’entrée du quatrième quart grâce à une Sandrine Scuiereb dominatrice sous le cercle. A six minutes de la fin, tout était à refaire pour Plaisance (54-52, 34e).

Mathilde Odetti a décroché la deuxième prolongation sur un tir à 3 points miraculeux entre contre attaque (photo : Benjamin Bonneau)

Mathilde Odetti a décroché la deuxième prolongation sur un tir à 3 points miraculeux entre contre attaque (photo : Benjamin Bonneau)

La chassé croisé pouvait donc commencer, et Leslie Héraud lâchait les chevaux en contre attaque, mais Johanna Diop puis Perotto répliquaient pour revenir à égalité, 62 partout à 49,5 secondes de la fin du temps réglementaire.

Beaucoup des spectateurs présents en masse dans à Jules Verne croyait alors que le match allait basculer suite à la faute technique reçue par la capitaine plansançoise Lacrampe, mais une Héraud hyperactive sauvait l’essentiel, et les deux équipes terminaient les quarante minutes sur un score de 62-63 synonyme de prolongation compte tenu du match aller.

Dans ces premières cinq minutes supplémentaires, la bataille de tranchée pouvait commencer. Chaque panier devenait primordial, et l’accès aux deux raquettes était définitivement interdit par les défenses. Gasparotto pensait donner de l’air à ses coéquipières en trouvant la cible à 3 points (62-67, 43e) mais Lucie Miegeville remettait l’USP à hauteur (67-67, 44e). Après une nouvelle saillie frouzinoise, c’était finalement Mathilde Odetti qui envoyait les deux équipes dans une nouvelle prolongation après un tir longue distance en transition (70-71, 45e).

La suite était dénuée de tout sens commun, puisque les deuxièmes et troisièmes de la saison régulière se rendaient coup pour coup en attaque sans jamais rien lâcher en défense. Les débats étaient décidément âpres, et l’on se demandait dans le public quand cet énorme combat allait définitivement prendre fin tant l’indécision était de mise à chaque action. Flore Perotto avait beau grimacer à chaque remontée de balle, elle n’en arrivait pas moins à trouver quelques failles dans la défense locale pour porter les siennes en tête. Elle trouvait néanmoins face à elle des Plaisançoises combatives, portées par le trio Odetti / Clergue / Héraud.

Plus les minutes avançaient et plus les paniers se faisaient rares dans ce match au couteau, et il fallut pourtant une troisième puis une quatrième prolongation pour finalement départager les deux équipes. Deux paniers longue distance de Delphine Gasparotto puis Johanna Diop allaient finalement enterrer les derniers espoirs de l’USP pour mener 84-92 puis finalement s’imposer 87-93, après 60 (!) minutes de combat. Les troupes de Florence Garnier pouvaient finalement exulter et fêter la qualification en finale avec leurs supporters. Il était quasiment minuit, et l’on venait de vivre durant près de trois heures une rencontre incroyable.

Delphine Gasparotto et Frouzins ont finalement eu raison de l'USP (photo : Benjamin Bonneau)

Delphine Gasparotto et Frouzins ont finalement eu raison de l’USP (photo : Benjamin Bonneau)

Categories: Brèves, Prénationale